Sitio Caviúna

La farine de manioc Brunelli, vendue par Madame Brésil, provient d’une longue tradition familiale indigène alliée à la créativité culinaire des immigrants vénètes. Les registres familiaux indiquent que la production de farine de manioc s’est accrue vers 1930, grâce à la construction d’un "atelier de farine" à la ferme Estiva à Buritizal, région de Alta Mogiana , dans l’État de São Paulo. Les processus de production étaient les mêmes que ceux décrits par l’astronome Giovanni Angelo Brunelli, de la première commission de délimitation des frontières entre les possessions du Portugal et de l’Espagne en Amérique du Sud, dans son texte De Mannioca (1767) : plantation de spécimens avec perçage manuel de fossettes; extraction des manivelles de la parcelle par des chariots de traction animale; lavage et broyage par des instruments simples à la traction animale ou humaine; pressage par pilon ou poids naturel de pierres; torréfaction en plaques de fonte chauffées au bois.

Une union familiale, au milieu des années 80, a donné un nouvel élan à la production de farine, qui était dirigée par Sergino Oliveira Lima. La production de farine fut alors établie comme micro-industrie au début des années 1990. Le mariage a également apporté à la production de farine le nom du marié, Antonio Carlos Brunelli, beau-frère de Sergino, ainsi que son zèle et son inventivité dans les processus d’assemblage de différents manivelles de manioc jaune et blanc dans le processus de fabrication. Il a également apporté des idées qui unissaient les caractéristiques de la production ancestrale de farines uí catu (farine d’eau) et uí cica (du tupi, cica, collant) en un produit avec ses propres caractéristiques, qqui rendent son utilisation possible dans de nombreux plats. La qualité toujours très stable de la farine, même avec des variations saisonnières de la matière première, de plus en plus intenses en raison des processus de changement climatique, est également l’une de ses caractéristiques les plus marquantes du produit.